Synopsis

La représentation et l’image du Pouvoir de l’Antiquité à nos jours.

Ce qu’il faut savoir

Avec l’installation des chefferies et des royaumes, la notion de pouvoir apparaît rapidement. L’ « élu » doit se distinguer du commun des mortels pour légitimer son rôle. Il joue alors sur les croyances et les récits de temps anciens, nécessaires à justifier son pouvoir, et sur des symboles, identifiables mais aussi lui permettant de passer à la postérité. Le lien entre arts et souveraineté s’impose donc naturellement.

Au fil des civilisations, le Roi, qui a pour mission d’assurer l’ordre et l’harmonie de son peuple et de son pays, se créé une image codifiée qui évoluera peu au cours des siècles. Ainsi, la statue équestre héritée de l’Empire romain devient une norme, tout comme les poses à l’Antique sur les médailles. Le bâton est relié au pouvoir militaire, et les représentations sous un dais soulignent le caractère religieux de la fonction royale (choisi par Dieu).

S’inscrire à la fois comme héritier du passé, souverain dans le présent, et un grand monarque pour la postérité, c’est l’exercice complexe dans lequel plusieurs rois ont excellé, notamment Henri IV. Fondateur de la dynastie des Bourbons, le « bon roi » au physique reconnaissable entre tous, a ouvert la voie de la communication royale, en allant jusqu’à se faire représenter dans des scènes quotidiennes et familiales.

A la Révolution, ces symboles de l’autre régime ne disparaîtront pas complétement, et seront réutilisés pour personnifier la République, puis pour modeler l’image de ses gouvernants, les Présidents, dont le portrait officiel de chaque quinquennat est autant attendu que commenté.

L’exposition

L’exposition s’ouvre sur un escalier avec une citation d’Antigone, qui rappelle le difficile métier de monarque. Le visiteur doit gravir les marches pour atteindre et découvrir l’univers royal.

"C’est le roi [...] Il joue au jeu difficile de conduire les hommes". Antigone, Jean Anouille

40 œuvres variées, allant de la petite statue à la photographie, et issues des collections du Louvre, mais aussi du Château de Versailles ou de Pau sont présentées au public. 

Après un balayage rapide à travers des collections d’égyptologie et d’antiquité, l’exposition se concentre sur la France. 

Pendentif au nom du roi Osorkon II

Le fil conducteur est chronologique mais le parcours se divise en 4 thématiques : la naissance de la figure royale, les symboles du pouvoir durant la Monarchie, la figure de Henri IV et l’héritage des symboles.

Henri IV recevant l’ambassadeur d’Espagne, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1817

Le Génie de la Patrie, François Rude, 1833-1836

Un travail particulier a été fait sur la médiation. Les cartels sont détaillés et des écrans tactiles ponctuent le parcours pour décrypter les symboles du pouvoir de certaines œuvres.

Une exposition qui revient sur un héritage beaucoup plus ancien qu’on le croit.

Ivoire de Barberini, Empereur triomphant, 500-550, Istanbul

Mon avis

Une très belle exposition, simple mais rudement efficace, qui présente plusieurs avantages : (re)découvrir la diversité des collections du Louvre et traiter d’un sujet de culture générale d’une façon extrêmement accessible. Une exposition très ludique, et qui colle aux programmes scolaires, alors pourquoi ne pas y emmener vos enfants ? Accessible aux personnes à mobilité réduite.

Sources

http://www.louvre.fr/expositions/theatre-du-pouvoi...

Tarif unique: 15€

Conditions gratuité ici