- Description
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Synopsis
L’attrait des peintres hollandais du XIXe siècle pour Paris.
Ce qu’il faut savoir
Avec la Révolution, la France devient le symbole de l’affranchissement, de la liberté et de la modernité. Dans cette nouvelle société, l’art occupe une place particulière, grâce à l’encouragement des institutions artistiques et des différents pouvoirs en place. Rapidement, la France et surtout Paris deviennent le lieu où les artistes doivent être : les écoles y seraient les meilleures, les mécènes nombreux, les expositions universelles fleurissent et la guerre entre l’art officiel et l’avant-garde conduit à un vrai bouillonnement culturel.
Parmi ces artistes étrangers qui décident de venir tenter leur chance à Paris, on retrouve de nombreux hollandais : entre 1789 et 1914, un millier séjourne à Paris. On estime qu’un artiste hollandais sur 10 a vécu à Paris au cours de sa vie et que 6% d’entre eux étaient des femmes. La moyenne d’âge est de 28 ans, et la durée de séjour d’environs 6 ans et demi. 10% s’installeront définitivement en France.
Issus d’une longue tradition picturale, la nature morte, dans laquelle ils excellent, et héritiers de l’art flamand, les peintres hollandais vont pourtant, aux contacts des artistes français, renouvelés complètement leur style et s’imposer comme des artistes d’avant-garde, laissant une marque durable dans l’histoire de l’art français.
Parmi ces 1 136 artistes hollandais domiciliés en France, 9 sont mis en lumière dans cette exposition. Témoins des changements notables dans la société française, chaque peintre a été choisi pour sa spécificité et son influence sur d’autres artistes, présentés dans la même salle :
- Gérard Van Spaendonck, peintre florale dans l’esprit des peintres néerlandais du siècle d’or et Jan Van Dael
- Scheffer, proche de Delacroix et artiste-phare de la Monarchie de Juillet avec Octave Tassaert
- Johan Jongkind, que Manet l’appelait le "père du paysage moderne" et reconnu comme l’un des pionniers de l’impressionnisme en France, avec Camille Corot.
- Matthijs Maris influencé par l’école de Barbizon et important représentant de l’Ecole de la Haye, et Charles-François Daubigny
- Frederik Hendrik Kaemmerer, bien inséré dans le marché de l’art, connu pour ses représentations mondaines et son rôle dans les échanges entre la Hollande et la France, et Anton Mauve
- George Hendrik Breitner, également photographe et très en Hollande, s’illustre avec sujets urbains et des représentations de danseuses, proches de celles de Edgar Degas
- Vincent Van Gogh, qui passera deux ans à Paris pour développer sa technique auprès des avant-gardistes, et Georges Signac
- Kees van Dongen, emblématique des années folles dont les tableaux sont des « tintamarres visuels », et Pablo Picasso
- Piet Mondrian, pionnier de l’abstraction, qui arrive à Paris à 39 ans, et Georges Braque
Un voyage d’un peu plus d’un siècle et demi qui bouscule la vision d’une avant-garde purement française.
L’exposition
L’exposition s’organise autour de 9 salles, précédées par un sas qui recadre la chronologie et revient sur cet attrait pour la France des artistes étrangers. 115 œuvres sont présentées au visiteur. Le parcours est chronologique, et toute l’originalité provient de la présentation autour d’une thématique de deux artistes aux sensibilités ou aux caractéristiques semblables.
Bouquet de fleurs dans un vase d’albâtre sur un entablement en marbre, Gerard van Spaendonck, 1781
Moulin de la Galette, Kees Van Dongen, 1906
La danseuse Espagnole, Pablo Picasso, 1901
Les artistes hollandais restent le sujet principal, mais la confrontation avec des artistes plus connus, et souvent français, nous replonge dans une période cosmopolite, que bon nombre d’entre nous ignore.
Le Kimono rouge, George Hendrik Breitner, 1893
Boulevard de Clichy, Vincent van Gogh, 1887
Une exposition qui peut sembler classique mais qui en réalité aborde un sujet peu connu avec un parcours original et coloré.
Vue de la salle dédiée à Van Gogh, ©Franceinfo
Vue de la salle dédiée à Scheffer, ©Pierre Antoine
Mon avis
Simple en apparence, l’exposition est en réalité une petite pépite de découverte et d’esthétisme. Les couleurs fortes de la scénographie n’enlève rien à la force des tableaux présentés. A faire entre adultes.
Sources
Les Hollandais à Paris, l’Objet d’Art, Hors Série, février 2018
Horaires
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le vendredi jusqu'à 21h
Fermé le lundi
Fermé (pour les expositions) le 1er mai et le 14 juillet
Tarif plein : 11€
Tarif réduit : 8€
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