Synopsis

L’exotisme chez les artistes du XVIIIe et XIXe siècle.

Ce qu’il faut savoir

La fascination pour l’ailleurs, sa faune et sa flore, existe depuis l’Antiquité. On sait que des habitants de Pompéi avaient consommé de la girafe peu avant la tragédie. Au Moyen-Âge, la route des épices permet aux occidentaux de profiter des saveurs d’Asie.

En 1492, Christophe Colomb débarque en Amérique, un continent encore « inexploré ». Ce sont de nouveaux paysages, de nouvelles espèces de plantes, de fruits et de nouvelles populations qui sont ainsi « découvertes ». Un nouveau monde qu’il va falloir décrire au vieux continent.

Dès la fin du XVIIIe siècle, de artistes embarquent donc sur des navires, direction les Amériques. Leur mission : cartographier et dessiner les lieux. Les paysages, la faune, la flore mais aussi les us et coutumes plus ou moins fantasmés, vont alors être soigneusement saisis par le biais de dessins ou d’aquarelle. 

Et c’est un tableau, les Fruits du Nouveau Monde qui sert de départ à l’exposition. Possession du Musée Magnin, l’œuvre a été réalisée par Jean-Baptiste Debret ((1768-1848), peintre formé par son cousin David, méconnu en France mais qui jouit encore d’une forte notoriété au Brésil, où il passera 15 ans. Il y fera un travail d’observateur et d’ethnologue, qu’il restituera dans son ouvrage Voyage pittoresque et historique au Brésil(1834) à son retour dans l’Hexagone.

Avec les Fruits du Nouveau Monde, c’est une découverte de ces terres lointaines qui est proposé au visiteur.

L’exposition

L’exposition dossier, c’est à dire qui met en avant une œuvre de la collection du musée, présente une quinzaine d’œuvres dans une unique salle, dont le fameux tableau, point de départ de la visite. 

Les Fruits du Nouveau Monde, Jean-Baptiste Debret, 1822

Toute l’organisation de l’exposition revient toujours à ce dernier : les réalisations de Jean-Baptiste Debret avant son départ au Brésil, les natures mortes en vigueur à l’époque, une autre représentation de l’Ailleurs, et l’activité de collecte. 

Jean-Baptiste Debret réalisait des portraits pour la famille Bonaparte 

La Première messe de Christophe Colomb en Amérique, prêt du musée des Beaux-Arts de Dijon 

L’exposition est simple mais diversifiée, et traite le sujet de l’exotisme de façon originale, efficace et émouvante. 

Sans compter sur une jolie surprise : des fruits avec des noms étranges aux sonorités lointaines.

Le tour d’un monde en 360°

Mon avis

Une exposition simple mais efficace qui à partir d’une œuvre des collections du Musée Magnin parvient à balayer un sujet large et méconnu tout en dépaysant le visiteur. Une mission réussite. A faire entre adultes ou avec des adolescents.

Sources

http://musee-magnin.fr/evenement/les-fruits-du-nou...

Tarif plein : 5,5€

Tarif réduit: 4,5€

Gratuit pour les moins de 26 ans citoyens ou résidents de longue durée d'un état membre de l'UE, professeurs et conférencier avec un "pass éducaion", demandeurs d'emploi, personnes handicapées avec un accompagnateur, les membres des Amis des musées de Dijon, et pour tous les visiteurs le premier dimanche de chaque mois. Plus de tarifs sur place