On a testé Le Tintoret. Naissance d’un génie au Musée du Luxembourg (75)
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  • Description
  • Lieu & Horaires
  • Tarifs
  • Synopsis

    A l’occasion des 500 ans de la naissance du Tintoret, le Musée du Luxembourg revient sur l’ascension du peintre vénitien qui deviendra une figure du Maniérisme, en retraçant les 15 premières années de son activité.

    Ce qu’il faut savoir

    Génie en Italie, mais méconnu en France, le Tintoret, de son vrai nom Jacopo Comin, est né à Venise en 1518. Il est le fils d’un teinturier, Battista Robusti, ce qui lui vaudra ce surnom de « petit teinturier » qu’il conservera toute sa vie.

    A cette époque, Venise est une cité riche et flamboyante.  Bulle fermée aux étrangers, la Sérénissime pointe majoritairement sur ses artistes locaux, qui rentrent en compétition pour s’imposer sur la scène artistique. C’est également une République indépendante, où s’est imposé un système de castes sociales dont il est presque impossible de sortir. Ainsi, la famille du Tintoret, qui appartient aux Popolani(gens du peuple) et n’a aucun droit politique. Mais, le jeune Jacopo a décidé qu’il serait connu et qu’il gravirait l’échelle sociale.

    La légende veut que le Tintoret ait débuté sa formation dans l’atelier du Titien, qui deviendra par la suite son plus grand rival. Mais les spécialistes pensent aujourd’hui qu’il a été formé par Bonifacio de’ Pitatti. Ce serait dans cet atelier qu’il aurait rencontré Giovanni Galizzi, avec qui il conclut un partenariat professionnel. Les deux hommes travailleront régulièrement ensemble.

    Le Tintoret se concentre sur un style à la mode en ce début de XVIe siècle : le Maniérisme. Le jeune artiste admire tout particulièrement Michel-Ange et le Titien. Il reprend leurs recherches mais accentue le travail sur la lumière. Il réfléchit et teste à l’aide de statues de cire la trajectoire de la lumière, pour accentuer les effets théâtraux du style maniériste. Ses premières œuvres sont impertinentes et audacieuses, mais aussi très différentes picturalement parlant les unes des autres. L’artiste se cherche.

    Avant ses 20 ans, le jeune vénitien est déjà à la tête de son premier atelier. Il peint autant des toiles que des fresques, pour des ecclésiastiques que pour des patriciens (classe dirigeante de la ville). Il réalise également quelques sous-traitances pour son maître, Bonifacio de’ Pitati et pour le Titien.

    Pour s’assurer le succès et contrer une concurrence forte, Le Tintoret casse les prix de ses prestations, proposant ainsi des tarifs imbattables, et s’attirant les foudres de ses collègues. Dès les années 1540, les commandes de scènes d’histoire ou des portraits, sur tableau et sur fresque, se multiplient et le Tintoret est obligé pour respecter les délais de réquisitionner ses « petites mains ». On pense aujourd’hui que certaines œuvres de son atelier ne comportent pas un seul élément de la main du maître.

    En 1548, il réalise une œuvre pour la Scuola Grande di San Marco, l’une des confréries les plus importantes de Venise. C’est la consécration ! Le petit Jacopo a réussi à prendre sa revanche sur la société vénitienne…

    L’exposition

    Afin de se focaliser sur la « naissance d’un génie », l’exposition est développée autour de 5 thématiques qui amènent le visiteur à comprendre comment on devient un artiste à la Renaissance : le talent, l’héritage, la modernité, les contacts et l’audace. 

    Le Tintoret, naissance d’un génie, Musée du LuxembourgLabyrinthe de l’amour, Le Tintoret et son atelier, 1538

    Le Tintoret, naissance d’un génie, Musée du LuxembourgLa Princesse, saint Georges et saint Louis, Le Tintoret, 1551

    Le Tintoret, naissance d’un génie, Musée du LuxembourgJupiter, Le Tintoret, 1541-1542

    L’exposition réunit de nombreuses œuvres, et notamment des tableaux de très grands formats, issus des collections de grands musées allemands, italiens, espagnols ou de collectionneurs privés. Le parcours est assez classique mais les toiles se suffisent à elles-seules, tant leur luminosité et leur intensité dominent.

    Le Tintoret, naissance d’un génie, Musée du LuxembourgLe festin du riche Epulon, Le Tintoret et son atelier, 1550?

    Vierge à l’enfant, atelier du Tintoret (Giovanni Galizzi ?), 1550-1555 

    Une très bonne exposition, simple mais efficace

    Le Tintoret, naissance d’un génie, Musée du LuxembourgJudith et Holophène, atelier du Tintoret, 1550

    Mon avis

    Omniprésent dans les musées en Italie, il est curieux que le talent de l’artiste n’est pas dépassé les Alpes… Mais grâce à une exposition claire et efficace qui a choisi de revenir sur la naissance du « mythe », le Musée du Luxembourg a su lui rendre justice. Une exposition à faire entre adultes ou avec des adolescents.




    https://culturebox.francetvinfo.fr/le-blog-de-thie..

    Le Tintoret, Naissance d’un génie, Beaux-Arts Magazine

  • Horaires

    Tous les jours : de 10h30 à 19h

    Nocturne les vendredis jusqu’à 22h

    Le 24 et 31 décembre : de 10h30 à 18h

    Fermé le 25 décembre

  • Tarif plein : 12 €

    Tarif réduit : 8,5 € (16-25 ans, demandeurs d'emploi et famille nombreuse)

    Spécial Jeune : 8,5 € pour deux entrées (du lundi au vendredi à partir de 17h)

    Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux

    Audioguides (en 4 langues : français, anglais, espagnol et allemand) sont proposés sur place à la location au tarif de 5€ par appareilPlus de tarifs, conditions réduit et gratuité ici