Synopsis

Quelques-uns des plus beaux objets de la tombe du célèbre pharaon

Ce qu’il faut savoir

Le nom de Toutankhamon est passé à l’Eternité un 4 novembre 1922, quand un certain John Carter a ouvert le tombeau intact du roi oublié. L’archéologue s’engouffre dans l’entrée de la tombe et tombe nez à nez avec des « merveilles ». La découverte est sensationnelle, mais ce qui va définitivement la faire passer à la postérité, c’est la malédiction qui va s’y rattacher. Tous ceux qui ont osé troubler le sommeil du pharaon décèdent dans des circonstances troublantes.

Une tombe indemne, un jeune souverain couvert d’or, une équipe décimée par un mal mystérieux, il n’en fallait pas plus pour fasciner le public, qui souhaite lui aussi découvrir le tombeau de ce pharaon maudit. L’idée de faire voyager le trésor à travers le monde pour germe rapidement dans l’esprit de l’Etat égyptien.

En 1967, l’exposition du trésor s’arrête à Paris. Inauguré par André Malraux, elle réunira 1.2 millions de visiteurs, un record. Malgré une entrée à 5F, un prix conséquent pour l’époque, l’affluence fut elle que l’équipe du musée, prise de court, du en catastrophe retravailler les cartels trop petits, allonger la durée d’ouverture jusqu’à 22h et prolonger de 3 mois la durée de l’exposition.

L’évènement a marqué un tournant dans le monde culturel : du transport de ses œuvres relaté dans la presse à la première visite dans un musée d’une grande majorité des visiteurs, Toutankhamon a sû rassembler un public très large et a ancré un peu plus dans la légende le jeune Pharaon. Cette plus-value n’a pas été que pour le public, car l’exposition parisienne a brassé beaucoup d’argent. Au point que lorsque l’Etat égyptien s’est lancé dans la construction d’un nouveau musée, il a choisi de faire voyager à nouveau son pharaon emblématique pour financer une partie de ses travaux.

Pour cette seconde tournée mondiale, le masque et les œuvres emblématiques de la tombe ne seront pas du voyage, mais 125 pièces déjà présentées en 1967 mais moins connues seront de nouveaux de la partie.

L’exposition

Promise à un très grand succès populaire (en juin, 800 000 visiteurs ont vu l’exposition), les organisateurs ont dû repenser l’espace pour permettre une bonne visibilité de tous. 

Les audioguides font stationner les visiteurs mais il reste facile de s’approcher d’une grande majorité des œuvres

Plus difficile, entrevoir les trésors disposés sur la momie du roi (ici un mannequin)

Ainsi, il n’y pas d’accumulation d’objet, très peu de pièces petites. Le visiteur peut tourner autour des vitrines et ainsi voir l’objet sur au moins une de ces faces. Bien sûr, certaines pièces remportent plus de succès que d’autres, et il est possible pour les personnes passionnées d’égyptologie de profiter de cette visite.

Divers vases en calcite

Statue en bois du gardien du Ka du roi, le souffle qui anime une personne

Parfaitement optimisés, les supports de médiation sont situés au-dessus des vitrines, permettant d’être facilement vus et lus. L’espace est donc bien appréhendé et le parcours étudié pour que la visite ne soit pas la pire des expériences.

Naos ou chapelle en bois doré, où était renfermé une divinité

Bouclier en bois illustrant Toutankhamon mettant à mort des lions

L’exposition est construite autour d’un fil conducteur : le voyage du défunt dans l’au-delà jusqu’à sa résurrection, symbolisée par sa découverte en 1922. Le voyage débute dès la salle d’introduction avec une vidéo dans l’esprit d’un reportage à suspens, mais facilement accessible. Le visiteur remonte ainsi le temps avant de se trouver face à une porte scellée qui s’ouvre sur l’exposition.

Figure d’Horus en faucon solaire sur l’attelage des chevaux

Toutankhamon sur sa barque

150 objets sont présentés, beaucoup en or, et dans un parcours tamisé où domine une lumière bleutée, le sentiment de pénétrer dans la tombe se fait intense. Il y a quelques reproductions, quelques œuvres emblématiques, quelques jolies surprises comme une chaîne en or.

Pectoraux incrustés en or

Figurine prosternée et chaîne en or du roi Amenhotep III

La visite se conclut par une incroyable boutique, au prix relativement dissuasif.

Mon avis

On ne va se mentir, le lieu est littéralement plein à craquer. Il y avait lors de notre visite plusieurs groupes, et de nombreux visiteurs avaient pris les audioguides, qui ont le défaut de faire stationner les visiteurs pendant 2/3min autour des vitrines. Cependant, les concepteurs de l’exposition ont été très intelligents et très prévoyants, car ils ont très bien pensé le parcours. Même au milieu de cette marée humaine, l’exposition est plaisante, mais elle reste déconseiller aux trop jeunes enfants.

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/03/15...

Individuels de 18 € à 24 €

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