- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
-
Synopsis
Une rétrospective de l’artiste florentin à l’occasion des 500 ans de sa mort
Ce qu’il faut savoir
Artiste mondialement connu, Léonard de Vinci est un véritable touche-à-tout, qui a connu une carrière extrêmement fructueuse et complète. Peintre, dessinateur, sculpteur, inventeur, homme de lettres, scientifique, organisateur de spectacle, Léonard est un véritable Artiste de la Renaissance.
Génie reconnu de son vivant (1459-1519), on peut retenir du père de la Joconde qu’il est l’inventeur du sfumato, technique qui consiste à appliquer de très fines couches de peintures. Ses œuvres sont en grande majorité inachevées, ce qui entretient le mystère autour de ses créations. L’artiste est également un vrai visionnaire, qui a esquissé plusieurs machines très en avance sur leur temps et à l’écho incroyablement contemporain.
Depuis son décès à Amboise, 3 ans après son arrivée en France, l’intérêt pour celui qu’on peut décrire comme l’Âme de la Renaissance n’a jamais faibli. Il est adulé dans l’œuvre de Vasari ; Raphaël en fait son maître ; les scientifiques, ingénieurs et anatomistes étudient ses croquis plusieurs siècles après sa disparition. Le XIXe siècle appuie cette image de génie. Il est loué dans les écrits comme celui de Johann Heinrich Füssli, décrypté par l’historien de l’art Bernard Berenson, et au cœur d’une des plus célèbres œuvres d’Ingres : la Mort de Léonard de Vinci.
Le XXe siècle en fera une icône mondiale et populaire, grâce à deux événements marquants : le vol de la Joconde en 1911 qui assoit la notoriété du tableau, et le roman (suivi de l’adaptation cinématographique) Da Vinci Code en 2000 qui offre un rôle central au peintre, bien que totalement fictif.
Artiste de légende, objet de fascination, génie banquable, Léonard de Vinci est partout, et pourtant, peu connaisse en détail sa carrière et ses spécificités. Le Louvre avait donc du pain sur la planche pour restituer l’œuvre de l’artiste à l’occasion de cette exposition-anniversaire.
La visite
Peut-on parler de Léonard sans présenter la Joconde, pourtant conservée un étage plus haut ? Et bien c’est la très bonne idée qu’a eu le musée, qui a véritablement accentué sur l’étendue de la création de l’artiste.
Le Christ et saint Thomas ou l’Incrédulité de saint Thomas, bronze, Andrea del Verrochio, 1467-1483
Portrait d’une dame de la cour de Milan dite la Belle Ferronnière, huile sur bois, Léonard de Vinci, 1490-1497
La quadrature de la courone du cercle, dessin à la plume et encre brune, Léonard de Vinci, 1505
Bien sûr, des œuvres-clefs, comme l’Homme de Vitruve, dont la présence n’a été confirmée qu’au tout dernier
moment, sont présentes dans l’exposition, mais le Louvre s’est attaché à donner la même importance à tous les objets, de l’esquisse de son maître, Verrochio, aux tableaux inachevés de Léonard ainsi qu’aux créations de son atelier. Une rétrospective, sans mise en avant des œuvres phares.
Publius Cornelius Scipion, sculpture en marbre, Andrea del Verrochio, 1464-1469
La bataille de Pydna, détrempe sur bois, attribué à Piero del Pollaiuolo et son atelier (l’intervention de Léonard de Vinci est envisagée par plusieurs historiens), 1470-1475
Saint Jérôme pénitent, huile sur bois de noyer, œuvre inachevée de Léonard de Vinci, 1480-1482
Savaldor Mundi, œuvre la plus chère du monde en 2017, sujet de polémique, attribuée ici à l’atelier de Léonard
La présentation est chronologique, ainsi classique, mais très bien pensée. Nous avons beaucoup aimé l’opposition entre deux tableaux similaires, qui permet de saisir la recherche stylistique continuelle de l’artiste. La part belle est aussi donnée à la réflectographie infrarouge, peu connue du Grand Public, qui permet grâce à la lumière infrarouge de voir le tracé du dessin préparatoire sous l’œuvre et les tâtonnements de l’artiste.
La Vierge à l’enfant, dite Madone Lansdowne, huile sur bois transposée sur huile, Léonard de Vinci, 1501-1510?...
... et sa seconde version, la Madone de Buccleuch, aux traitement pictural très différents, huile sur bois, 1501-1510?
Portrait de Ginevra de Benci, Léonard de Vinci, reflectographie infrarouge
L’exposition est bien pensée, mais elle est aussi agréable à découvrir, grâce la réservation obligatoire qui joue véritablement en la faveur de toutes les œuvres en régulant le flux des visiteurs (même si l’exposition reste prise d’assaut bien sûr).
Vue sur la Cène
Vue sur l’oeuvre Léda, avec deux bustes romains (IIe/IIIe siècle, sans doute utilisés par Léonard comme modèle
Une très bonne démarche pour le Louvre, qui a su tirer profit de cette rétrospective pour proposer une exposition enrichissante et surprenante.
Mon avis
Prendre son billet a été un véritable chemin du combattant, et sur ces grosses expositions, on s’attend toujours à être un peu déçu, ne serait-ce qu’à cause du nombre important de visiteurs. Mais le Musée du Louvre a multiplié les bonnes idées pour offrir une exposition loin des sentiers battus. Et finalement, l’absence de la Joconde ne nous a pas du tout manqué.
Pour prendre vos billets, rdv sur la billetterie du Louvre https://www.ticketlouvre.fr/louvre/b2c/index.cfm/e... ou chez les revendeurs habituels.
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/13...
Adresse
Rue de Rivoli, Paris,Horaires
Du mercredi au lundi de 9h à 18h
Nocturnes les mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.
Fermé le mardi
Tarif unique d’entrée au musée et aux expositions : 17 €
Réservation obligatoire d’un créneau de visite pour l'exposition Léonard de Vinci : www.ticketlouvre.fr