On a testé l’exposition "La Fabrique d’une collection" au Musée des Beaux-Arts de Dijon (21)
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© MBA Dijon
  • Description
  • Lieu & Horaires
  • Tarifs
  • Synopsis

    Retour sur 10 ans d’acquisition

    Ce qu’il faut savoir

    Si il y a bien un paradoxe à retenir dans le monde des musées, c’est celui qui oppose l’arrivée à saturation des réserves à la politique d’acquisition de nouvelles œuvres.

    Mais pourquoi un musée qui ne peut même pas exposer toutes ses œuvres continuent-ils d’en acheter ? Parce qu’en plus de faire partie de ses missions lorsqu’il est labellisé musée de France, les institutions mènent une politique d’acquisition pour harmoniser leurs collections. Celles-ci sont souvent nées d’achats disparates ou de dons de collections sans spécificité. Acheter leur permet ainsi de construire une collection de référence sur un artiste ou un courant, et d’offrir un écho et une orientation à leurs œuvres.

    L’achat de nouveaux biens naît d’opportunité. Les salles de vente éditent lors de ventes aux enchères un catalogue. Les musées repèrent les œuvres qui sont successibles d’enrichir leur collection. Ils soumettent un dossier à la Commission Scientifique Régional Acquisition, service de la DRAC, pour obtenir un avis. Cet accord est obligatoire en cas d’aide financière pour l’acquisition. Les institutions muséales peuvent obtenir des aides financières de plusieurs structures, comme les mairies, les conseils départementaux ou régionaux ou la DRAC à travers le Fond Régional pour l’Acquisition des musées pour financer leur achat. Elles peuvent aussi faire appel à des entreprises par le biais du mécénat ou à des associations comme les amis du musée pour obtenir des fonds.

    Si le musée confirme son achat, un droit de préemption est exercé par l’Etat lors de la vente, et l’œuvre est retirée des enchères. Il est acquis à son prix d’estimation. Parfois, certains collectionneurs font directement appel à des musées pour s’entendre sur une vente. C’est notamment le cas pour la vente de Trésors Nationaux.

    Ainsi, alors que le Musée des Beaux-Arts de Dijon était en plein travaux, les équipes ont poursuivi leurs missions d’enrichissement des collections. Au total, ce sont 255 biens qui sont entrés dans l’inventaire des collections en 10 ans. Et 110 de ces œuvres ont été regroupées dans l’exposition « La Fabrique des collections ».

    L’exposition

    L’exposition se divise en 5 thématiques retenues par le musée pour consolider la cohérence de sa collection. Au-delà d’œuvres dédiées à la Bourgogne ou à de grandes figures locales, à l’instar de Sophie Ruse ou Alphonse Legros, les acquisitions ont également cherché à donner un sens à la donation Granville, riches en œuvre d’art moderne (Ecole de Paris), qu’un couple de collectionneur à léguer dans les années 1970.

    ’expositionVue sur la salle d’exposition. A droite, la Prédication de saint Jean-Baptiste, auteur anonyme, 1547, peinture de "style bourguignon"

    ’expositionLe XVIIIe en Bourgogne, au premier plan, deux œuvres du dijonnais Jean-François Colson: l’Action et le Repos

    ’expositionPhotographie de Philippe Gronon, connu pour ses séries sur le revers des tableaux. A l’honneur lors d’une exposition au Musée des Beaux-Arts de Dijon (et du Musée Magnin) en 2012.

    Dessins, peintures, photographies…, les achats semblent à première vue très hétérogènes, et sans rapport entre eux. Mais en les mettant en parallèle avec les œuvres visibles dans le parcours permanent, on découvre que les nouvelles œuvres répondent tout naturellement aux anciennes. 

    ’expositionDessins de Jean-Claude Naigeon, personnalité de l’Ecole de Dessin de Dijon, 1753-1832)

    ’expositionVue sur la salle dédiée au fond XIXe

    ’expositionL’Art moderne, l’écho à la collection Granville

    C’est ainsi que se pense et se fabrique une collection muséale.

    Mon avis

    Vous l’aurez compris, l’exposition est en réalité une présentation des dix dernières années. Elle se savoure en deux temps : une découverte des acquisitions, puis un petit jeu de piste dans les allées du musée pour comprendre l’intérêt de la constitution d’une collection de référence.

  • Horaires

    Du mercredi au lundi de 9h30 à 18h

    Fermé le mardi

    Fermé les les 1er et 11 novembre, 25 décembre et 1er janvier

  • Gratuit pour tous