- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Synopsis
La présentation de trésors de l’art islamique
Ce qu’il faut savoir
L’art islamique correspond aux réalisations artistiques d’une très large zone géographique, qui s’étend de l’Andalousie jusqu’en Inde. Il nait avec l’avènement de l’Islam et se développe jusqu’au XIXe siècle. Cet art se caractérise par une grande unité stylistique : la prédominance de la calligraphie en arabe, l’utilisation d’ivoire et d’or, l’importance de l’arabesque et des formes géométriques, et des représentations de sujets religieux et profanes. L’art islamique n’est pas un art religieux, et on retrouve ses spécificités dans les productions bouddhistes, hindouistes ou encore chrétiennes.
La France, et plus généralement l’Occident, ont entretenu depuis des millénaires des échanges commerciaux et culturels importants avec le Proche et le Moyen-Orient. Dès l’Empire romain, les navires commerciaux exportent et importent des biens du bassin méditerranéen.
Malgré la consolidation des monarchies chrétiennes au Moyen-Âge, les échanges avec les pays musulmans se poursuivent. Les objets de la culture islamique jouissent même d’un réel prestige. On les retrouve dans toutes les cours européennes. Charlemagne recevra en cadeau du calife de Bagdad, Haroun Ar-Rachid, un échiquier en ivoire, aujourd’hui exposé au Cabinet des Médailles à Paris. François Ier s’allie avec Soliman le Magnifique, sultan de l’empire Ottoman. Les deux souverains entretiennent une correspondance, dont de très beaux manuscrits en calligraphie arabe nous sont parvenus. En 1530, ce même François Ier instaure deux chaires, une d’arabe et une d’hébreu au Collège Royal de France, ce qui renforcent l’attrait pour l’Orient dans la sphère intellectuelle.
En Espagne, en partie sous domination arabe pendant 7 siècles, les échanges culturels ont donné naissance aux styles mozarabe et mudéjar. La richesse de l’art islamique influencera également l’art byzantin.
Au XVIIIe et XIXe siècles, artistes et explorateurs rapporteront de leur voyage en Orient des croquis, des photographies mais aussi des objets d’art que les collectionneurs s’arrachent.
Le lien entre la France avec le monde islamique est donc très ancien et durable, ce qui explique la présence de ces objets dans les musées nationaux.
En 2021, le Louvre et la RMN décident de lancer simultanément 18 expositions dans 18 villes de France sur cette thématique de l’art islamique. Ces expositions présentent des objets conservés dans les musées locaux, mais également des prêts de très grandes institutions dont le Musée du Louvre.
Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, qui possède l’une des plus belles collections d’art islamique de France, est donc tout naturellement devenu l’un des ambassadeurs de cet évènement national.
L’exposition
L’exposition est relativement courte, et ne présente que 13 œuvres, agrémentées de vidéos et de photographies. La scénographie est simple, les salles sont plongées dans une légère obscurité et les collections baignent dans un décor bleuté.
Vue sur la vidéo de la première salle: elle balaye les productions artistique du monde islamique
Vue sur la seconde salle
Coffret de balance pour orfèvre, probablement originaire d’Iran, XIXe siècle, conservé au Musée des Beaux-Arts de Dijon
Les objets choisis au sein des collections du Louvre, du Frac de Bourgogne ou du Musée des Beaux-Arts de Dijon sont particulièrement esthétiques, et symbolisent à eux seuls la richesse du répertoire stylistique du monde islamique.
Bouteille syro-égyptienne, en verre soufflé et émail, XIIe ou XIVe siècle, conservée au Musée des Beaux-Arts de Dijon
Table militaire avec 7 tapis afghans, Michel Aubry, conservée au FRAC Bourgogne, 2000
Il y a quelques surprises, comme la représentation de figurines humaines, illustration que l’on croit à tort interdite dans l’islam.
Haut dignitaire ottoman, enluminure, XVIIe siècle, conservée au Musée du Louvre
Portrait d’une jeune femme, verre églomisé, Iran, XIXe siècle, conservé au Musée des Beaux-Arts de Dijon
Une exposition qui met en avant de véritables chefs-d’œuvre. Elle pique la curiosité des visiteurs, et incite à aller plus loin dans la découverte de cette vaste culture.
Mon avis
Le Musée des Beaux-Arts de Dijon a joué la carte de la mise en valeur de très beaux objets. Je ne sais pas si il en est de même dans les autres villes, mais l’orchestration de cette rencontre avec l’autre est réussie. Le visiteur ressort de l’exposition avec des étoiles dans les yeux… et une petite déception : celle d’une exposition un peu trop courte.
Adresse
1 Rue Rameau, Dijon, 21000Horaires
Du mercredi au lundi de 9h30 à 18h
Fermé le mardi
Fermé les les 1er et 11 novembre, 25 décembre et 1er janvierGratuit pour tous