Niché au pied des Alpilles, Glanum est l’un des sites les mieux conservés de l’Hexagone. C’est également l’un des rares sites archéologiques en France à avoir connu une occupation longue. Trois cultures bien distinctes s’y sont succédé, créant un complexe singulier.

Ce qu’il faut savoir

Les Salyens, peuples regroupés en confédération dont l’origine ethnique est mal connue, s’installent au VIe siècle avant J.C. au pied des Alpilles. Le lieu offre une protection naturelle et abrite une source que les habitants considèrent comme sacrée. La ville se dote de constructions celtiques, comme un fumoir à vent ou un grand escalier cultuel. Malgré cette forte identité celte, les habitants de Glanum sont progressivement influencés par la culture grecque. Les grecs sont présents depuis plusieurs siècles dans la région, et notamment à Marseille. Les installations de typique de la culture hellénistique, comme des maisons à péristyle ou un bouleutérion, espace à destination des réunions de l’élite, fleurissent sur le site, qui devient une ville réputée.

En 90 avant J.C., les romains prennent le contrôle de la cité à la suite d’une révolte des populations locales. Le site entre dans une troisième phase de construction : l’ère romaine.

Les monuments les plus importants sont détruits et remplacés par des édifices plus modestes. L’assainissement est réalisé, un réseau de canalisation d’eau implantées, et des constructions typiquement romaines (thermes, basiliques, curie, forum) sont installées.

Glanum est abandonné au IIIe siècle après J.C, puis ensevelie sous les alluvions. Ce n’est qu’au XXe siècle que la ville antique est dégagée.

A la fin des années 1980, il est décidé de mettre en valeur le site. Une importante réflexion est menée, surtout que la Départementale coupe le site en deux. Après plusieurs années de travaux, Glanum revêt son aspect actuel : le site archéologique reste séparé des Antiques, c’est-à-dire l’arc de triomphe de la Porte nord, qui est aménagé en parking payant.

Le site

Bien que le site soit coupé en deux, la visite ne perd en rien son intérêt. Site archéologique réoccupé et modifié, il peut sembler difficile d’interprétation de prime abord. Mais les services de médiation ont mis en place des signalétiques, avec des descriptions détaillées, qui aide le visiteur à se repérer dans ce dédale de pierre.

La rue principale

Vestige du quartier résidentiel romain

La présentation faite du lieu par l’audioguide est également d’une très grande qualité, et aide très largement à la compréhension du site si atypique.

Le combo ruines/végétation, où quand la vie continue au milieu de ce qui n’est plus

Vestiges d’un des bassins

La curie romaine

Le visiteur remonte le site chronologiquement, à la façon d’un archéologue. Il visite tout d’abord la partie romaine, la plus récente, avec ses thermes et sa rue principale qui se dirige vers les temples et la maison de Sulla.

Les temples géminés, partie grecque

Le mur d’enceinte

Suivent ensuite la partie grecque, avec le sanctuaire dédié à Hercules, le bouleutérion et la source sacrée.

Le quartier de la source sacrée: les vestiges du temple de la déesse Valetudo

Enfin, le visiteur arrive au quartier celte, et emprunte le grand escalier qui mène aux belvédères, avec leur vue imprenable sur le site, la ville de Saint-Rémy, les environs et même le Mont Ventoux.

Vue sur le site depuis le belvédère

Vue sur le site, la ville de Saint-Rémy-de-Provence et le Mont Ventoux

En plus d’être un incroyable voyage dans le temps, le site, aux allures de champs de ruines se prête tout particulièrement à la flânerie et à la rêverie. Le pouvoir d’attraction des ruines, et la force du passé au pied d’un paysage atypique, le combo gagnant pour plaire aux petits et aux grands.

En savoir plus: plans et localisations des constructions sur le blog : http://randojp.free.fr/0-Diaporamas/Romains/glanum...

Tarif plein: 8€

Plus de tarifs, billets jumelés et conditions gratuité ici