Synopsis

Comment l’archéologie a influencé le monde de la B.D.

Ce qu’il faut savoir

En 1798, Napoléon Bonaparte débarque en Egypte avec pour objectif de conquérir l’Egypte et l’Orient et limiter la puissance de l’Empire ottomano-britannique. A leur arrivée, les troupes françaises découvrent un pays habité par d’étranges ruines qui semblent jaillir du désert. C’est le coup de foudre : la France se passionne immédiatement pour l’archéologie égyptienne. Spécialistes et artistes accourent au Pays des pyramides pour fouiller, étudier et saisir sur des carnets de croquis les vestiges de sa civilisation perdue.

La mode est lancée et les antiquités orientales deviennent des objets très prisés des collectionneurs occidentaux.

Une véritable course à la découverte s’engage alors en Egypte, puis dans tous l’Orient. Malgré la défaite des troupes napoléoniennes en 1801, la France garde une vraie passion pour l’archéologie et pour ses découvreurs. La figure de l’archéologue, homme de savoir à la recherche de trésors, se forge alors lentement.

Au XXe siècle, les récits des découvertes de sites perdus regorgeant de momies, d’objets précieux et de malédiction transforment la vision de l’archéologue. L’homme de science devient alors un aventurier, un homme de terrain prêt à sauver le patrimoine par tous les moyens. La bande dessinée raffole du personnage, qu’il soit simple reporter ou chasseur de trésor. En l’espace d’un siècle, tous les clichés y passeront, et ce superhéros de l’archéologie réussira à faire rêver et voyager des milliers de lecteurs, de 7 à 77 ans.

Et avec toutes les vocations nées dans les cartouches des planches de BD, la boucle en est même bouclée.

L’exposition

Comment relier deux univers : la réalité et la fiction, rétablir la vérité sur le métier d’archéologue sans pour autant balayer brutalement nos merveilleux souvenirs de ces héros d’enfance ? Un challenge délicat, que la Petite Galerie a réussi à relever grâce, entre autre, à une analyse inventive.

La stratigraphie reconstituée du site de Suse en Iran où le tri chronologique des découvertes

Le décor est planté dès notre entrée : une construction en pierre, dans lequel nous nous glissons par une petite porte, à la façon d’un archéologue pénétrant dans un édifice tout juste mis à jour.

Caisses de fouilles, œuvre de Marcel Broodthaers, 1967

Casque de type corinthien, originaire de Grèce, vers 700 avt. J.C.

La scénographie regorge de clins d’œil à l’archéologie, du cliché à son traitement scientifique, de la découverte fortuite d’un casque à la mise à jour d’un grand site. Les vitrines alternent objets et planches de B.D., mettant ainsi en évidence toute l’étendue de la notion d’œuvres d’art.

Détail du trésor de Boscoreale, découvert en Italien en 1895

Rupestres! Bande dessinée de 2011

Avec sa diversité des collections présentées, l’exposition décortique intelligemment et avec humour l’histoire d’une fascination commune.

Casque de parade de Charles VII, découvert lors des fouilles du carré du Louvre en 1984

Carnet de croquis, Isabelle Dethan, 2007

Planche de la Bande dessinée Martin Mystère, entre 1982 et 1986

L’exposition fait également la part belle aux dispositifs numériques, ludiques et variés, qui effacent un temps l’attraction de la BD. Mais comme nous revenons toujours au livre, et comme le voyage nous a donné envie de nous plonger dans un bon bouquin, nous accueillons avec très grand plaisir l’espace de lecture qui clôture notre parcours.

L’espace de lecture

Une visite drôle et passionnante qui réveille l’enfant archéologue qui sommeille en nous

Mon avis

Qui a dit que seule la B.D. était réservée aux lecteurs de 7 à 77 ans ? Avec cette exposition, le musée du Louvre prouve qu’une exposition peut traiter d’un sujet en apparence délicat aussi efficacement qu’un livre tout public. Un beau projet, qui ravira autant les amateurs d’archéologie que les passionnés du 7^ème art.

A faire en famille

En savoir plus: https://www.louvre.fr/expositions/l-archeologie-en...

Tarif unique: 15€

Conditions gratuité ici