Synopsis

L’exposition, Dijon, Archi/Culture! propose de découvrir les 14 projets architecturaux, menés dans les domaines de la culture, qui ont métamorphosé la ville de Dijon.

Ce qu’il faut savoir

Aucune connaissance spécifique n’est nécessaire pour apprécier l’exposition.

On peut cependant rappeler que Dijon est une ville ancienne, qui a gardé les traces des différents styles dans son architecture, et notamment ses églises. Son cœur historique présente de nombreux édifices médiévaux. A l’instar du Palais des Ducs, la majorité des constructions ont connu des réaménagements au cours des siècles pour s’adapter aux nouveaux besoins. La période haussmannienne permet d’asseoir Dijon comme une ville moderne et bourgeoise. Mais au XXe siècle, la Cité des Ducs ne connaît plus véritablement de travaux en son cœur. Suite à l’évolution des modes de vie, et notamment le développement de la périphérie, qui monopolise toutes les attentions, le centre historique est laissé de côté. Dijon devient la Belle Endormie.

Au début des années 2000, la ville sort de son sommeil pour se réinventer. Les nouveaux besoins en matière de culture relancent les aménagements. Confiés à des architectes, les solutions, d’extension ou de nouveaux bâtiments, font entrées l’art contemporain dans la capitale des Ducs. Ces restructurations conduisent à des chantiers de mobilité, avec la construction d’un tramway. La ville se métamorphose.

Après deux décennies de renouveau, il était temps de revenir sur ces innovations urbaines à travers une exposition, installée dans le Musée de la Vie Bourguignonne, pour créer une continuité avec l’histoire locale.

L’exposition

L’exposition revient sur l’aménagement de 14 édifices dans le paysage dijonnais, chaque habitants de la Cité ducale en visualisant au moins un de ces lieux. Dispersées dans plusieurs quartiers de la ville, les structures présentées balayent un vaste champs culturel, allant de la salle de concert à celle d’opéra ou d’un musée d’art contemporain à d’un ministère.

L’exposition réussit à contextualiser le propos en une seule salle, divisée en plusieurs espaces grâce à une très bonne organisation, pas forcément visible au premier coup d’œil mais très intuitive.

Le premier espace repositionne chaque édifice dans la ville à partir des lignes du tramway, inauguré en 2012, et qui a joué un rôle central dans le désenclavement de certains quartiers. A chaque arrêt lumineux, une photo de l’édifice en question est présentée. La carte au sol fait référence à un plan de tram et la toile sur l’un des côtés, illustrant les clochés dijonnais, finit de contextualiser l’introduction.

Le second et le troisième espace s’organisent autour de petites allées, qui développent l’histoire de chaque édifice. 

A l’extrémité de chacune se trouve un espace ludique, avec des films. Une frise chronologique ferme l’espace. 

Contre le mur opposé et au fond de la pièce, l’exposition invite au jeu avec des puzzles, des dessins et des jeux-vidéos.

L’exposition présente beaucoup de photos, mais également des maquettes et des croquis. 

Les panneaux reviennent sur l’histoire de chaque bâtiment, sa symbolique, car dans l’architecture contemporaine a toujours un sens, et sur le choix de l’architecte, qui est considéré comme un véritable artiste.

Tournée vers le rêve de la ville, la visite intègre également des lieux encore en chantier, comme la Cité de la Gastronomie, dont l’ouverture est prévue en 2019 (et au vue de la présentation, donne l’eau à la bouche).

Un réveil de la ville qui rend les dijonnais fiers.

Mon avis

L’exposition semble s’adresser uniquement aux dijonnais, qui n’ont pas forcément suivi toutes ces grands chantiers de constructions. L’exposition prétexte une synthèse des travaux pour rassembler autour de ce nouveau patrimoine.

Elle est également l’occasion de présenter aux touristes le réveil de la Belle Endormie et prouver que Dijon est plus que jamais une ville moderne et tournée vers l’avenir. A faire avec les enfants, qui pourront s’amuser pendant que les adultes découvriront les panneaux.

Sources

https://musees.dijon.fr/sites/default/files/dp_dijon_archi_culture_25mars2017.pdf

Gratuit pour tous