Synopsis

L’exposition revient sur les découvertes faites près d’Epernay, en Champagne, qui ont permis de mieux comprendre l’organisation et l’évolution des styles artistiques à l’époque gauloise.

Ce qu’il faut savoir

Orner son corps de bijoux est un phénomène très ancien. Les premières traces connues remontent à l’époque de Neandertal, qui a entre autre utilisé des serres d’aigles pour les monter en collier ou en bracelet. Les bijoux sont généralement réalisés en matériaux rares et donc précieux. Ils servent à afficher la puissance et l’aisance financière de son propriétaire et ainsi de la démarquer du reste de la population. Ces marques de pouvoir accompagnent souvent leur propriétaire jusque dans la tombe. Des bijoux exceptionnels qu’on retrouve régulièrement en fouilles.

Le torque, collier de forme grossière, apparaît à la protohistoire. Il semble naître chez les Scythes, installés dans les steppes eurasiennes (Ukraine, Russie, Kazakhstan) avant d’être introduit en Occident vers 500 avant J.C. Les peuples celtes sont séduits et adoptent le modèle, qu’ils multiplient à l’infini, l’ornant de moulures, d’encoches, de têtes d’animaux ou de métaux enlacés. Réalisé généralement en bronze, parfois en or, le torque devient le symbole de l’identité celtique. Les Grecs et les Romains représenteront d’ailleurs régulièrement les Gaulois avec un torque autour du cou.

Les torques, et plus largement les bijoux celtes, nous sont principalement parvenus par les tombes, où ils ont été déposés avec des armes ou de la vaisselle.

Ainsi en Champagne, et notamment à Epernay, le sous-sol a offert de très bonnes conditions de conservation et permis à ces objets de nous parvenir dans un état optimal.

Au-delà de la présentation de ces bijoux, l’exposition rend également hommage à trois découvreurs du XXe siècle : l’abbé Favret, fouilleur de 600 tombes celtiques des environs d’Epernay, puis André Brisson et André Loppin, un agriculteur et un archéologue.

Fermé depuis 1998 et actuellement en pleine rénovation, le musée profite de ces travaux pour valoriser ses collections à l’extérieur. L’exposition, après Bibracte, sera présentée au Musée du Châtillonnais à Châtillon-sur-Seine puis au Laténium de Neuchâtel en Suisse.

L’exposition

L’exposition regroupe 350 objets et documents, présentés tout au long du parcours. Elle s’ouvre avec une carte des sous-sols champenois, et notamment des zones en craie, qui ont permis une excellente conservation. Le parcours s’ouvrent ensuite sur une double présentation : les objets et les découvreurs.

Les collections sont mélangées sous les vitrines, comme si elles avaient été a peine extraites du sol. On retrouve ainsi des torques, mais aussi des pointes de flèches, des perles, des vases ou encore des fibules.

De grands panneaux en toile tracent le parcours et contextualisent la découverte, avec la présentation des archéologues et des dessins tirés des cahiers de fouilles. Des tablettes numériques permettent également de feuilleter virtuellement ces dessins d’objets.

En plus de relier la fouille et le post-fouille, l’exposition parvient à une véritable prouesse en réussissant à valoriser des objets sans que les vitrines en fassent trop vides ou trop pleines. Le lieu n’est pas vide, pas épuré, mais il n’y a pas trop de fourmillement, l’ensemble est cohérent et juste, et tous les éléments s’harmonisent et se mettent en valeur entre eux.

Mon avis 

L’exposition est extrêmement esthétique, grâce à la qualité des objets présentés mais aussi la justesse du design des panneaux. Elle réussit également à nous transporter sur un chantier de fouille. Une plongée dans une discipline dont on ignore parfois les multiples facettes.

Sources

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/il-y-a-130-000-ans-le-premier-bijou-portait-la-griffe-de-neandertal_21836

https://fr.wikipedia.org/wiki/Torque_(collier)

http://www.bibracte.fr/media/bibracte/163210-bibracte_-_dp_expo_torques_et_compagnie.pdf

Tarif plein : 7,5€

Tarif réduit : 5,5€

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